• CCE-12 - Pièce 4

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    Note "Procédure de radiation" : Aveux directs et indirects, décryptage

     

    Cette note du 1er mars 2012 est le pivot de l'accusation. Elle ne figurait pas dans le dossier qui m'a été adressé. J'ai su qu'elle existait parce que plusieurs personnes m'en ont parlé. Un peu contaminé par la paranoïa ambiante, j'en viens presque à imaginer que ne pas me notifier "l'acte d'accusation" serait un coup bas supplémentaire pour affaiblir ma capacité de défense ! Probablement pas ; disons simplement un nouveau manque de rigueur de la signataire de l'envoi. Au fait, ceci me conduit à vérifier et à constater que, comme précédemment, la signature de la lettre recommandée n'est pas autographe mais photocopiée. Qu'à cela ne tienne, ce n'est qu'un nouveau cas de nullité de la procédure - au point où l'on en est, cela ne change plus grand-chose.

    Quant au contenu, qu'on se rassure, je ne rebondirai pas sur cette polémique digne d'un crêpage de chignon en maternelle. D'aucuns diront que je me dérobe devant des "arguments" qui me laissent sans voix - il reviendra aux tribunaux de trancher, chacun son rôle. Par contre, d'une part je soulignerai un constat d'évidence à la lecture de cette note : c'est avant tout un aveu de culpabilité intentionnelle et matérielle. D'autre part, plus indirectement, par ce que révèlent sa construction et son style, c'est une illustration presque caricaturale d'un mode de communication très spécifique en situation de harcèlement moral.

    Constat : des aveux de culpabilité explicites

    Les aveux sont tellement explicites qu'il suffit de lire le texte. Je me bornerai donc à en rappeler quelques traits saillants : FV se réfère à "une correspondance entre SC et JPQ" (aveu qu'il s'agit du délit de violation de correspondance privée), précise que "M. Ohnenwald me l'a immédiatement communiqué" (aveu du délit de détournement de correspondance privée), etc.

    Plus insidieusement apparaissent diverses manipulations grossières - car dans ce style, plus la ficelle est grosse, mieux elle passe. "Les parties des mails qui concernent le Centre et sa gouvernance constituent le document I de ce dossier". Faux. Dommage, d'ailleurs, car en effet le Centre et sa gouvernance ont parfois une place dans nos échanges, marqués du souci constant d'améliorer la situation. Cette conception du rôle d'administrateur, si choquante pour FV, est sans conteste la nôtre. Nous l'assumons et aurions apprécié que soient diffusés nos propos utiles plutôt que ce curieux texte. Mais la gouvernance du Centre n'est pas en cause ici. Ce qu'on lit dans ce caviardage d'un genre particulier en est bien éloigné, tel ce dialogue sur des questions diverses, notamment orthographiques : l'un est malade, l'autre propose de "déployer moult gris-gris" pour dissiper les fièvres, ce qui conduit le premier à s'interroger sur des options orthographiques - de l'opportunité du trait d'union à l'accord du pluriel, en liaison avec la loi Rocard sur la réforme de l'orthographe, etc. (voir le texte intégral). Ceux qui aiment se moquer des autres trouvent matière à raillerie dans toute conversation privée, surtout sortie de son contexte. Ce noble objectif justifie-t-il toute cette mise en scène ? Sur ce point comme sur les autres, même si ce texte n'était pas falsifié, en quoi le CCE serait-il concerné ? En quoi serait-il mis en cause ? A qui porterait préjudice une telle conversation si elle était publique ? Et si elle l'est, qui l'a publiée et amplement diffusée ?

    Prolongeons : pourquoi FV se livre-t-elle à ces délits de violation, détournement et falsification de correspondances privées ? Pourquoi en fausse-t-elle ainsi, à la fois, la nature, l'esprit, le sens, l'intention et le contenu ? Pourquoi met-elle ainsi sur la place publique ce produit de ses agissements coupables ? En quoi ceci peut-il servir le Centre, la culture, l'Europe, l'éducation ou la jeunesse ?

    Faute de réponses à ces questions vainement posées par plusieurs d'entre nous, il convient d'analyser la situation. Sans faire un mémoire sur le sujet, j'en reprendrai un aspect qui mérite toute notre attention : par plusieurs caractéristiques très révélatrices, cet enfumage et ces tricheries constituent la partie indirecte des aveux de FV. Car son mode de communication la trahit, tant dans la construction de son dossier d'accusation que dans sa façon de ne pas répondre aux sollicitations précédentes - y compris celles visant à vérifier la validité de l'explication résumée dans ce qui suit.

    Analyse : des aveux implicites révélés par la construction et le style

    Une première caractéristique de ce texte est qu'il pose d'un côté des "faits", de l'autre des jugements, sans lien logique entre eux, la liaison n'étant assurée que par des insinuations ou inductions insidieuses. Que les faits soient fictifs, déformés ou hors sujet, comme précisé ci-dessus, n'est qu'un facteur supplémentaire de manipulation, mais le raisonnement resterait valable même si les faits étaient avérés et pertinents. Jugements : "Le ton et les propos tenus… révèlent… volonté concertée de nuire à la structure et aux personnes…", etc. Prenons le ton : quel ton, comment le qualifier, quel préjudice occasionne-t-il, à qui, comment ? Ces mêmes questions, et surtout leurs réponses, seraient à expliciter pour chacun des termes suivants. Quels propos (non qualifiés, préjudice non précisé…) ? Que révèlent-ils, comment établit-on la "volonté" de nuire (accusation extrêmement grave), le caractère concerté et la "conspiration" suggérée, etc. (même flou) ? Et pourtant, ça marche ! La manœuvre est redoutablement efficace, tout au moins vis-à-vis d'interlocuteurs non avertis, honnêtes et confiants, grâce à une ingénieuse combinaison de facteurs : le propos reste allusif, fondé sur des insinuations et des liens implicites incluant des sophismes ou paralogismes emboîtés et mêlés à des suggestions, des approximations ou de grossiers mensonges.

    Il faudrait décortiquer toute la note, qui à elle seule justifierait une thèse. Limitons-nous à une simple phrase en début de texte : "Je souhaitais traiter le problème sans avoir à faire étalage d'un mail que je trouve honteux". Passons sur la mauvaise foi, les artifices de fabrication de fausses preuves et quelques autres procédés. Notons que la construction de la phrase est à l'inverse de la lecture "logique", ce qui facilite la confusion. Pour décoder, commençons par lire en partant de la fin. "Honteux" : c'est le prétexte émotionnel (à défaut d'argument rationnel) qui va fonder l'accusation. "Je trouve" : on ne pouvait énoncer "un mail honteux", car ce serait péremptoire (donc attaquable) et pourrait sembler excessif à certains ; "je trouve" est le chaînon manquant quant au fond (présenté en tant que point de vue, c'est inattaquable - puis on glisse implicitement du statut d'opinion discutable à celui d'évidence incontestable) et, quant à la forme, il affaiblit le caractère excessif de l'appréciation, laquelle peut désormais passer même auprès de lecteurs un peu attentifs. "Faire étalage" : logiquement, ce grief s'adresse à elle seule, puisque c'est elle qui publie ce document, mais on va le retourner contre ceux qui "reçoivent le coup" en faisant comme s'ils "donnaient le coup", en introduisant un nouveau leurre, la main sur le cœur : j'aurais souhaité ne pas "avoir à" en venir là… Qui l'y oblige ? - sans compter qu'à l'évidence, elle en mourait d'envie ! Etc.

    Après cette phrase d'échauffement relativement simple, qui en précède de bien plus "tordues" dans ce dossier d'accusation que je vous invite à relire à la lumière de quelques clés, on va progressivement monter en régime jusqu'à l'apothéose, ce sommet de la diffamation sans le moindre fondement : "volonté de dénigrer…" et même, outrage ultime, "volonté de déconsidérer la Présidente" - comme si elle avait besoin d'aide pour ce faire.

    De telles combinaisons peuvent être le fait de professionnels de la communication d'influence. Sinon, quand elles sont mises en œuvre plus spontanément, elles sont caractéristiques de situations de harcèlement moral, rencontrées le plus fréquemment dans la sphère domestique et… quand on veut pousser à la démission un collègue de travail - or, il est révélateur par ailleurs que FV traite ses administrateurs comme s'ils étaient des collaborateurs soumis à son autorité, les convoque, les tance… Dans le cas présent, on ne trouve certes pas la rigueur d'une mise en œuvre professionnelle, mais on décèle un indéniable "talent" spontané. Ceux qui ont vu Tatie Danielle au cinéma ont eu un petit aperçu de ces pratiques - bien modeste en regard de ce qui est en cause ici.

    Puisque nous nous rencontrons le 21 mars, je pourrai développer et illustrer l'application du propos à notre cas, car il y faudrait plus que ces quelques pages. En tout état de cause, une fois averti, chacun peut, moyennant un minimum de discernement, passer de la lecture au 1er degré (où le manipulateur vous "promène" à sa guise) à un minimum de décodage de ces textes (et de toutes autres manipulations déployées dans cette affaire comme, plus généralement, dans divers aspects de la conduite des affaires du CCE). En annexe (Document 6) figurent quelques clés pour initier ce décodage.

    Je dois confesser que j'aurais dû envisager cette interprétation depuis longtemps - le cordonnier n'est-il pas souvent le plus mal chaussé ? Il y a seulement quelques mois que je m'y suis résolu, puis je l'ai testée, notamment dans nos plus récents échanges de mails. Le test a amplement dépassé mes "espérances", c'est-à-dire mes craintes. Les matériaux sont abondants - ce que, dans le document 9 de l'accusation, M. Legohérel qualifie de "logorrhée épistolaire", à quoi s'ajoutent bien d'autres échanges non publiés - et naturellement je les tiens à la disposition de tous experts désireux d'approfondir l'analyse.

    La principale caractéristique de cette façon de procéder est que la communication est biaisée au niveau de processus psychiques situés en amont du discours. Ils tiennent en quelques notions très parlantes, que l'on retrouve justement dans la structure du dossier de FV comme dans son mode de gouvernance : instrumentalisation ; principe d’autorité ; induction ; insinuation ; allusion ; calomnie ; messages paradoxaux ; inhibition de la pensée critique ; création d’une relation de dépendance ; confusion des limites ; utilisation de fausses vérités, crédibles ou énormes… C'est en particulier le fameux "cacher pour montrer sans dire", avec pour résultat le non moins fameux "sans même en parler directement, il/elle arrive à vous faire passer pour infidèle quand c'est vous qui êtes cocu". Voir précisions en annexe (Document 6).

    Dans son dossier d'accusation, FV fournit elle-même les preuves de ses tricheries. Par exemple, son document 8 reproduit un mail dans lequel je reprends quelques questions restées sans réponses dans de précédents échanges. Je les reformule en 20 points clairement identifiés et résumés, mais elle ne répond toujours pas. C'est une tactique classique de harcèlement moral : elle veut (entre autres) pousser l'interlocuteur, d'une part à s'énerver (pour ensuite lui reprocher de réagir de façon "passionnelle" - ce qu'elle a d'ailleurs fait plusieurs fois même face à mes expressions très contrôlées), d'autre part à partir dans de longues explications, qui bien sûr seront vues au premier degré comme de la "logorrhée" (que pourront donc traiter avec exaspération et/ou dérision les tiers manipulés) et surtout desquelles elle pourra ensuite extraire des éléments "accusatoires" d'autant plus utiles qu'ils sont nombreux. Soigneusement sélectionnés, ciselés et juxtaposés, ils deviendront le support visible d'un récit sans rapport avec l'intention ni les propos rapportés - mais qui ne peut être démenti par la cible de la manœuvre, puisqu'il reste implicite. D'où aussi des désordres psychiques pour la victime ainsi abusée. Sauf si, comme ici, le manipulateur commet l'erreur de pendre pour cible quelqu'un qui "connaît la musique"… et, une "chance" pour l'avenir du CCE, avec des ficelles si grosses qu'elles sont visibles par tout œil averti, même peu exercé. Relisez son dossier !

    Ces pratiques et le style de gouvernance qu'elles accompagnent nuisent gravement au Centre et affectent profondément le fonctionnement de ses instances. Ne négligeons pas également que les premières victimes en sont les salariés. Heureusement, ils ne sont pas quotidiennement placés sous l'autorité de FV, ce qui indubitablement accroîtrait les formes de stress que cela induit - voire, comme souvent en pareil cas, entraînerait des dépressions ou autres  formes de troubles psychiques. Notons toutefois qu'ils sont aussi touchés de façon beaucoup plus insidieuse, non seulement parce que, comme les radiations nucléaires, ces nuisances sont indétectables, mais aussi parce qu'elles s'autoalimentent. Par exemple : en désignant des "coupables" (ici des administrateurs "dissidents") pour mieux cacher la véritable source de toutes ces malveillances et les démultiplier d'autant plus impunément. Là encore : quelle noble cause prétend-on servir ainsi ?

    Alors que nous sommes de plus en plus nombreux à essayer d'enrayer le déclin du Centre et de lui donner un deuxième souffle, n'est-il pas curieux que les attaques les plus fortes se tournent précisément vers les acteurs les plus visiblement engagés en faveur du renouveau ? Notre objectif n'est pas simplement de nous laver d'accusations infâmantes et d'arrêter ces procès en sorcellerie, mais surtout de reprendre cette dynamique que nous avons essayé d'engager depuis plus d'un an et dont témoignent nos efforts pour formaliser un Projet rénové, ambitieux, cohérent et durable (cf. p. ex. pièce 1 ou document 10 de ce dossier). Ces quelques mois de diversions répétées n'ont pas entamé notre détermination ni notre enthousiasme à œuvrer dans ce sens, pour que notre Conseil d'administration décide sans équivoque de s'inscrire résolument dans cette démarche constructive.

     

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