• CCE-12 - En très bref

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    Fin de règne ?

     

    L'affaire soumise à votre appréciation comporte différents types d'enjeux à ne pas confondre. En particulier, certains relèvent de la gouvernance du CCE, d'autres sont des délits de droit commun relevant des tribunaux. Or, la confusion règne, plus que jamais : cessons de tout mélanger, de créer de faux problèmes au lieu d'aborder les vrais, de confondre gouvernance et inquisition, de compter des choux avec des radis… Et surtout, employons-nous à redonner un sens à notre action.

    Gouvernance du CCE

    Conformément aux règles et usages, un CA a pour vocation et pour mission de déterminer les grandes orientations de l'association et de contrôler les conditions de leur mise en œuvre.

    Au fil des ans, de mauvaises habitudes peuvent se prendre. Notre Conseil n'a pas échappé à cette dérive. Depuis 18 mois, des voix se sont exprimées, de façon éparse, pour tenter de redéfinir un cap et de reprendre la barre. Autrement dit, tenter de formaliser un Projet actualisé et de renforcer le professionnalisme et la rigueur de la gouvernance de nos instances.

    Manifestement mal reçues par la présidente, ces initiatives ont toujours été étouffées dans l'œuf.

    La question principale posée ici au CA porte sur le choix de la pente : décider d'un aggiornamento ou poursuivre dans la ligne précédente, avec ses amplifications et accélérations observées dans les derniers mois - dont cette affaire est un point d'orgue, sans préjuger des prochains épisodes.

    Un point de vue de plus en plus largement partagé est que, persévérant dans cette ligne, la présidente va bientôt régner sur un champ de ruines. Ce n'est qu'un point de vue, certes argumenté et assorti de propositions, mais par nature contestable. Nous souhaiterions qu'il soit contesté, ce qui signifierait que le débat existe, que nous sommes capables de réfléchir, d'échanger et de construire collectivement. Un grave problème de gouvernance, entre autres, est cette impossibilité de débattre.

    Le psychodrame du jour, nouvel indice de l'aggravation du problème, mobilise beaucoup d'énergies. Elles pourraient être employées bien plus utilement que dans cette nouvelle entreprise de destruction. Refusant de participer à celle-ci - même si par ailleurs je dois faire droit à d'injustes accusations - je propose que notre conseil revienne à ses missions et tienne enfin un débat sur son Projet.

    Délits de droit commun

    Ici aussi, évitons de tout confondre. FV ne le sait pas encore mais, contrairement à ce qu'elle suggère, il ne vous revient pas de juger des individus - qui plus est selon des modalités accusatoires anachroniques : les procès en sorcellerie n'ont plus cours légal depuis quelque temps déjà et, chance, notre Justice n'est pas du modèle stalinien. C'est aux tribunaux qu'il revient de juger. Donc rassurez-vous, vous n'avez pas à vous prononcer sur la qualification de faits selon des critères assez complexes : y a-t-il - ou non… et, surtout, de la part de qui ? - injures, insultes, diffamation ou autres formes de propos infâmants ? Ni sur leurs liens avec d'autres irrégularités ou infractions. Ni sur les conséquences à tirer du fait que, certes ces délits sont ceux d'une personne (FV, et non les "coupables" qu'elle désigne), il apparaît qu'ils sont aggravés car elle prétend les avoir commis en sa qualité de présidente du CCE. A ce stade, ils ne semblent pas assumés par l'institution, puisque le Bureau ne s'est pas prononcé (faute d'avoir été saisi, comme il aurait dû) et que le CA, saisi, ne s'en est pas encore rendu complice.

    Par contre, c'est bien à vous qu'il revient maintenant d'accepter ou non cette complicité et de décider si, dans cette conception pervertie de la gouvernance, l'ordre actuel doit continuer à régner.

    Non pas riposter, mais élucider

    Le lieu où se règlent les questions liées aux diffamations et autres délits n'étant pas notre CA mais le Tribunal, nous devrions pouvoir nous consacrer ici à la gouvernance du Centre. C'est pourquoi je vous invite à refuser le piège et à désavouer l'inscription à l'ordre du jour de ce point illégitime.

    Cependant, les conditions dans lesquelles FV confond tout m'obligent à, moi aussi, mélanger les genres, donc à produire cette défense. Essayons de procéder avec un minimum de méthode et de rigueur. Vous avez reçu un dossier comportant de violentes attaques à la personne dirigées contre deux administrateurs. Il n'est pas question pour moi de "riposter" sur ce terrain et je ne formulerai en retour aucune attaque similaire visant la présidente. Par contre, j'entends faire la lumière sur des agissements.

    En principe, cette double distinction est claire : FV vise la personne, je vise des agissements ; elle attaque, je fais la lumière. Inventer et diffuser des ragots mensongers sur quelqu'un est une chose, orienter un projecteur sur ces façons d'agir, afin que la lumière éclaire aussi les vérités bafouées, en est une autre. Chacun est supposé savoir faire la différence entre des manœuvres pour nuire à quelqu'un et des éclaircissements pour comprendre des processus - éclaircissements nécessaires quand, comme ici, les processus sont peu visibles "à l'œil nu".

    En pratique, sauf quand on est familier de la notion de diffamation, il est parfois difficile de percevoir la frontière, même si chacun sait qu'il y a des différences - de nature, d'intention, de valeurs sous-jacentes, de niveau d'approche, de distanciation émotionnelle… - entre d'une part des insultes ("Machin est un salaud !"), le cas échéant prolongées d'accusations infâmantes ("il a délibérément voulu nous nuire"), éventuellement aggravées car infondées (allégations non étayées) ; d'autre part des indications (montrer une façon de faire), des clarifications (mettre à jour ce que d'autres essaient de cacher), des explications (décrire des processus spécifiques mis en œuvre).

    Dans le cas qui nous occupe, la distinction est d'autant moins évidente que, précisément, les manœuvres pour nuire relèvent largement de processus peu décelables (à commencer par les insultes, qui restent implicites, cachées derrière des insinuations), redevables de quelques clés de décodage (voir notamment Pièce 4).

    Par ailleurs, puisqu'il est question de confusion, on aura noté la totale incohérence de la construction du dossier d'accusation, sorte de fourre-tout sans perspective ni structure. Devant inscrire ma réponse dans cette non-structure, j'ai malgré tout essayé d'en faire apparaître les lignes directrices et la cohérence globale dans ce qui suit (voir note de Synthèse ci-après).

    Le présent dossier à décharge répond donc au dossier à charge, sans être pour autant une "riposte", car j'ai refusé le terrain de la polémique et souhaité rester sur celui de l'élucidation. De plus, je le conçois essentiellement comme un élément (parmi d'autres) destiné d'une part à me laver de ces diffamations, tâche qui incombe au Tribunal, d'autre part à mettre en lumière un ensemble d'impostures qui ont trop profondément paralysé le Centre. Enfin, je veux croire que cette mascarade ne nous occupera pas davantage et que nos instances se recentreront sur leur mission : fin de partie ! Avec quand même quelques questions à nous poser sur les raisons de cette affaire, sur les responsabilités dans de si flagrantes dérives et sur les conclusions à en tirer. Fin de règne ?

     

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