• CCE-12 - Document 7

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    Témoignage accablant : la pièce qui tue (son auteur) !

     

    Comme un journal télévisé, comme une campagne électorale des temps modernes, comme plus généralement cette parodie de procès, ce témoignage de F. Samuel doit être pris pour ce qu'il est : un exercice de communication d'influence fondé sur l'émotion et non sur la raison. A ce titre, c'est "un coup qui fait mal". Tout au moins si l'on suppose que le lecteur a le niveau de maturité et de discernement du public moyen auquel s'adressent en priorité ces exercices de communication.

    Moyennant un peu moins de mépris pour le lecteur, FV aurait pu voir que le caractère excessif de ce témoignage se retourne contre sa cause. Le témoignage de fidélité adressé à Monsieur le Capitaine par le bon soldat vil délateur zélé, s'il n'était pas aussi caricatural, serait peut-être recevable par la Justice coréenne vouée à la gloire du grand Kim et dévouée à sa personne, mais je doute qu'il serve les œuvres de notre grande prêtresse.

     

    A la première lecture, le doute s'installe. Certes, on est un peu gêné par la tonalité de ce sympathique témoignage de "solidarité" d'un collègue du CA et d'un partenaire de mission. On est agacé par l'obséquiosité de la référence trop martelée à l'autorité hiérarchique qu'on sert avec une dévotion telle qu'on assume toute perte de dignité. "Dieu aime les hommes debout !", disait Montesquieu. Cet homme-là ne fait rien pour être aimé. Mais on se laisse prendre par le récit même si son caractère si exagérément manichéen induit quelque suspicion. Il n'y a pas de fumée sans feu et SC, si clairement mis en cause, a forcément fauté.

    Ou alors, il faut qu'il soit vraiment inattaquable pour qu'on en vienne à construire de si viles bouffonneries.

    En tout état de cause, un minimum d'investigations complémentaires s'impose. Et s'impose d'autant plus qu'en fait, il apparaît que cette pièce de l'acte d'accusation est la seule qui comporte effectivement des éléments accusatoires. D'où immédiatement une question : s'il y a matière à mettre en cause SC sur ce dossier, il faudrait au moins croiser plusieurs témoignages. Surtout vu les conséquences de ces accusations sur la réputation de l'intéressé. Ayant moi-même dirigé à la Commission européenne des services s'occupant un peu de ces questions, j'ai souhaité avoir l'éclairage d'acteurs plus pertinents, à commencer par les coordinateurs et partenaires européens de ce projet. Ce que j'ai appris va clairement à l'inverse de ce que je lis ici.

    Ce qui me conduit à me questionner sur le témoin complaisant de Mme Kim. J'ai confirmation qu'il est soumis à l'autorité hiérarchique de celle qu'il encense - ça, on l'avait remarqué en le lisant - ce qui bien sûr est une cause de nullité du témoignage (et éclaire sur la moralité de ceux qui jouent ce jeu, comme sur leur respect de notions élémentaires en droit). J'apprends que, étant détaché à temps partiel par l'Education nationale, il est aussi (et avant tout) soumis à l'autorité de son Recteur. Donc qu'il ne peut s'exprimer publiquement dans de telles conditions sans l'accord de celui-ci : M. le Recteur serait-il complice de cette farce ? Son collaborateur lui a-t-il au moins rendu compte, comme il y est tenu, de cette façon de s'acquitter de sa mission, bien entendu au service de la collectivité ?

    Le temps me manque pour poursuivre, mais SC saura rétablir les faits. Je m'en tiendrai à ces quelques observations et laisserai le lecteur tirer ses conclusions - là encore à l'inverse de FV qui juge (choquant ! inadmissible ! odieux ! …) mais ne produit rien permettant d'apprécier par soi-même.

    Quant à notre problème de gouvernance, je ne vois pas comment on pourrait le régler par de telles pratiques, et encore moins par la hauteur de vue, l'honnêteté intellectuelle et la rigueur morale qui les sous-tendent. 

     

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